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...sur les routes de Californie, de l'Oregon, de l'Arizona, du Mexique..!
Notre guide est le fou de Bassan, un splendide oiseau de mer. Ce voilier de grande envergure migre jusqu'aux antipodes. - Comme tout bon journaliste, il est libre et en apprend beaucoup dans ses voyages.- © PressCom Data Base - Nos photos sont protégées par le droit d'auteur français, européen et le U.S. copyright. -
La découverte du monde des camping-cars (motor homes) aux Etats Unis (une industrie de 15.75 milliards de dollars, soit 91 millions de Francs F.) par un couple de journalistes français.
Irene, Jean-Claude et Boy (3 ans), notre Berger allemand né à Paris, la mascotte de notre "équipage".(Photo - ©PressCom 97) [an error occurred while processing this directive]
Aux Etats-Unis, on estime qu'il y a 25 millions d'amateurs de RV's, ou camping-cars. Nous ne sommes pas américains, mais nous faisons partie des accrocs depuis quelques mois. Et nous voilà tout étonnés d'être à bord d'un des 9 millions de camping-car qui sillonnent ici les routes.
Tout commence en 1994, lorsque ma femme et moi arrivons en Californie dans le double but d'enrichir notre métier de journalistes et de nous mettre au diapason sur les dernières technologies de l'information en suivant des cours à l'Université de Californie à Santa Barbara. (U.C.S.B.).
Maison louée, meublée rudimentairement, cours suivis avec assiduité, rédaction d'articles techniques sur les technologies de l'information et leurs leaders , création de sites Internet, telles sont nos activités intenses pour les deux premieres années. Mais... Mais il nous manquait quelque chose. La Californie est un paradis, et pour nous, hackers invétérés, elle reste un paradis inexploré. La télévision nous offre tous les dimanches des paysages grandioses, des lacs, des forêts, des rivières, des plages de rêves, le tout à quelques kilomètres de notre maison-bureau. On rêve beaucoup, on s'échappe quelques week-ends, on en revient plus rêveur qu'avant ... tant de belles choses à voir, tant d'horizons à découvrir. De ces week-ends, on en ferait bien une vie permanente.
Et voilà comment l'idée, peu à peu, nous est venue d'acheter un camping-car (motorhome). Le camping-car, c'est la liberté, c'est la découverte des paysages américains. Ne plus payer de loyer à un propriétaire que nos heures de travail dérangent, à qui notre chien fait peur, et qui n'apprécie pas nos amis de passage car ils parlent no english.. C'est aussi l'opportunité de travailler sur le terrain, de passer plus de temps avec nos sujets, de publier plus rapidement nos productions.
Du rêve à la réalité, il n'y a qu'un pas, que nous franchissons au mois d'avril 1997. Ensuite, le plus difficile c'est de faire un choix parmi les centaines de modèles de camping-cars américains. Du véhicule d'occasion qui coûte quelques milliers de dollars (30 à 50.000 francs), au Motorhome pour star de Hollywood et qui n'a pas de prix (au-dessus du million de dollars), l'éventail est énorme.
C'est donc la tournée des concessionaires qui commence. Puisque nous sommes aux USA, profitons-en. Tout ici est possible, tout est à l'échelle américaine, c'est à dire plus grand, plus puissant, plus confortable. Le look est important, mais l'aspect technique l'est aussi. Pour nous, puisqu'il ne s'agit pas seulement de véhicule de vacances, mais d'une combinaison domicile-bureau, il n'est pas question de choisir un véhicule de moins de 10 mètres. 34 à 38 pieds (10 à 12 mètres) se révèle être l'idéal car cet espace s'accomodera de notre bureau (deux ordinateurs avec imprimante, etc.), tout en offrant un coin living.
Barbara hésite, ausculte, renifle, apprécie.. non, pas celui-ci!
Nous écartons d'emblée tous les véhicules de types semi-remorques (fith wheelers), ou remorques (trailers). Nous recherchons quelque chose de plus compact, de plus mobile.
Du coté des occasions, quelques beaux camping-cars (motorhomes) ont des prix attrayants, notamment un bel Holiday Rambler bleu que nous conduirons en test et dont la puissance et la solidité nous impressionnent, bien qu'il date de 1985. Mais ce vieil équipage a des relents d'une autre époque, des traces, comme des cicatrices laissées par d'autres, laissées par des inconnus.
Les tendances pour 1997 nous plaisent: lignes toujours plus aéro-dynamiques, traitement de sols améliorés pour les cuisines et salles de bain. Chaises indépendantes autour de la dînette au lieu des banquettes habituelles. Le grand dilemne, cette année, semble être au sujet des fenêtres "panoramiques" à l'arrière du véhicule et si l'on préfère ou non une porte à côté du conducteur. A la fenêtre, Barbara préfèrera les grandes penderies, au même endroit et elles aussi, panoramiques. Quand à la porte du côté conducteur, elle est souvent difficile d'accès et offre une possibilité d'effraction. Cela ne vaut pas les quelques $1,500 que demande cette option.
(photos: visite de modèles Motorhomes Class A chez un revendeur près de San Diego. (Californie du sud)
Peu à peu nos critères s'affinent. De mes reportages à travers le monde, des camions, avions, U.L.M., 4x4, bateaux, et autres véhicules que j'ai eu l'occasion de conduire ou de piloter, j'ai retenu la valeur des moteurs Ford et G.M.C./Chevrolet. Surtout aux Etats-Unis, où il vaut mieux consommer local quand on envisage de prendre la route et de se retrouver dans des endroits isolés. Ford ou General Motors, tous les petits mécaniciens connaissent et les pièces détachées sont faciles à acheter. J'exclus les moteurs Diesel dont les prix font monter la valeur des motorhomes bien au delà des $100.000 (au delà de 580.000FF). De plus pour les voyageurs moyens que nous sommes, un Diesel n'est pas rentable. Il faut faire un kilométrage important pour rentabiliser l'achat du carburant qui, ici n'est guère moins cher que l'essence. De plus, il est quelquefois difficile, dans les contrées perdues, de trouver du diesel alors que l'essence fait partie du paysage américain. Inconvénients auxquels il faut ajouter le bruit du moteur et une certaine odeur dont se plaignent plusieurs de nos congénères.
Cosmopolite et plusieurs fois femme d'intérieur, Barbara a son idée bien arrétée au sujet du confort: un grand lit (queen size), une spacieuse salle de douche, avec W.C. indépendants, une cuisine à l'américaine (cela tombe bien ici), de l'air, de la lumière, une moquette épaisse, des couleurs douces. A moi de vérifier le moteur, les vérins hydrauliques, le capteur solaire, les batteries, les pneus, l'air conditionné, la capacité du chauffe-eau à gaz, des réservoirs d'eaux usées ou de la réserve d'eau. Notre équipe fonctionne à merveille. A deux contre un, les vendeurs-baratineurs sont vite maîtrisés. D'ailleurs les concessionaires s'avèrent en général accueillants, conciliants, souvent même un peu bon-enfant.
(photo: fish-eye pour l'intérieur d'un Pace Arrow 37' avec "slide-out")
C'est le DutchStar de NewMar qui nous fait découvrir notre premier "slide-out". C'est le coup de foudre! A l'arrêt, cet espace additionel de presque 4 m2 fait toute la différence entre un environnement confiné et le vrai confort. NewMar est le pionnier de ces extensions pour Motorhomes, nous explique le vendeur. Elles existent sur les trailers et fith wheelers depuis plus de 10 ans. NewMar a commencé à les adapter sur les Motorhomes en 1994. A partir de cette découverte, pour nous la décision est vite prise. Ce sera de toutes façons un motorhome avec une extension ("slide-out").
Après avoir détaillé des Safari, Holiday Rambler, Dolphin, Bounder, Tioga, Rexhall, Country Coach, nous choisissons un Fleetwood Pace Arrow de 37 pieds, milieu de gamme, avec un moteur Ford à essence de 460 HP et une extension (slide-out) de 4m.x 0.95m. Prix: presque 100.000 dollars (580.000 Francs) avec les gadgets.
Pour Barbara, c'est le lit de 1,60 m. sur 2 m., les vastes placards tout le long du mur arrière, le frigidaire deux portes de grande capacité, le four à micro-ondes, des aérateurs partout. Pour moi, les vérins hydrauliques, le tableau de bord simplifié (et surtout similaire à celui de ma Ford Explorer), la boite automatique avec overdrive manuel ou automatique selon le terrain, le cruise-control, sont les facteurs déterminants.
"...Cela représente quand même le prix d'une maison dans un beau quartier de Los Angeles en 1971..." me fait observer Barbara (elle avait acheté une maison dans Brentwood à cette époque-là). (photo: notre instructeur livreur n'aime pas être interrompu par les téléphones cellulaires. Appréciez les chaises indépendantes, nouveauté 1997 aux USA)
C'est au niveau du financement que les choses se compliquent. Les concessionnaires travaillent avec des dizaines de banques, auxquelles ils s'adressent pour le financement du Motorhome au nom du client. Après avoir rempli presqu'autant de papiers qu'en France, on attend.... On attend la réponse de chacune des banques pour pouvoir choisir le meilleur contrat. Et comme chaque banque a ses petites exigences personnelles, il faut envoyer à l'une une copie de nos impôts en sept exemplaires, à l'autre un contrat de travail, à la troisième une preuve de domicile, ou un état de notre compte bancaire, tous des documents dont le but est d'enrichir le dossier et de faire baisser le taux d'intérêt. Entre les questions et les réponses, il peut se passer quelques heures ou des jours... et en comptant les week-ends, des semaines. Pour calmer l'angoisse de l'attente, Barbara se refugie dans le shopping, remède connu aux Etats-Unis (comme en France, n'est-ce pas, Mesdames?) pour son efficacité: draps et serviettes coordonnées aux couleurs de notre nouvel intérieur, batterie de cuisine adaptée aux dimensions de la nôtre, garde-robe "soirée champagne/foie-gras autour du feu de camp". Sa façon d'allier le meilleur de nos deux mondes.
Finalement, c'est le grand jour! Nous partons chez le concessionnaire dans notre Ford Explorer surchargée (avec ce que nous pensons être le plus stricte nécessaire, chien, bagages et derniers achats), bien déterminés à dormir dans le Motorhome le soir même. La possession des lieux prendra toute la journée. Notre véhicule est transféré à l'aire de livraison pour les derniers préparatifs: l'extérieur est lavé et ciré, l'intérieur scotchgardé (produit pour protéger les tissus d'ameublement et les moquettes). On branche les deux télévisions, le lecteur vidéo-cassette et la stéréo. Un représentant de chez Fleetwood passera plus de deux heures à nous expliquer les détails du fonctionnement de notre nouvel environnement et de tous ses gadgets.
Ce soir, c'est la fête avec les amis. On essaie (mollement! car je n'ai pas le courage d'infliger sa première blessure à notre Home) de briser une bouteille de champagne (américain) sur le chassis. Demain, ce sera le départ tant attendu, vers l'aventure.
Notre premier reportage nous emmènera sur le haut-désert du Mohave. Un lieu paraît-il, magique. (A suivre....)
(photos et texte © Irene Taub 97)
(photo: notre Ford Explorer nous suivra désormais sur une remorque. Bonne vue sur le"slide-out")
Transmissions 1 ligne terrestre GTE (hook-up) 1 ligne numérique AT&T Wireless 1 ligne analogique AT&T Wireless 1 modem 28.800 bps
Eau:
100 gallons (378 litres)
Réservoir eaux noires (wc):
59 gallons (223 litres)
Réservoir d'eaux usées:
47 gallons (177 litres)
Réservoir pour G.P.L.:
25 gallons (94 litres)
Réservoir d'essence:
75 gallons (283 litres)
Chauffe-eau:
6 gallons (23 litres)
Mise à jour: avril 2000. Updated: April, 2000 © copyright-1995/2000 PressCom Data Base Dessins originaux: ©Rozier-Gaudriault - 1995. WebMasterirenet@presscom.com